Gilles Rufenacht est en train de prendre ses fonctions comme nouveau directeur de Genève Aéroport. L’AGAA souhaite bon vol à ce dirigeant expérimenté, qui arrive dans un contexte de reprise du trafic sur la plateforme et de consultation sur la nouvelle Loi sur l’Aviation (LA).
Tout en identifiant encore plusieurs défis à relever, l’AGAA tire un bilan positif de la direction d’André Schneider, un professionnel pragmatique, ouvert au dialogue pour chercher des solutions constructives. En 2024, l’association qui représente l’aviation d’affaires à Genève depuis 2016 se réjouit de constater que plus aucune personne sérieuse ne parle de déplacer l’activité d’aviation d’affaires dans un aéroport voisin ou de limiter les mouvements des professionnels genevois.
Alors que la nouvelle direction prend ses fonctions, l’importance de l’aviation d’affaires pour l’attractivité de la région lémanique comme pôle diplomatique ou économique est désormais une donnée établie. Alors que l’activité totale a connu une baisse moyenne de 20%, ce consensus sur l’importance de nos services permet de se concentrer sur les nombreux défis opérationnels de notre activité, que ce soit pour l’accès à la piste, la disponibilité de biocarburants sur le tarmac ou les horaires d’exploitation.
Pour l’avenir, la situation qui crée le plus d’inquiétude reste la question de l’accès à la plate-forme. La capacité concrète des opérateurs locaux de l’aviation d’affaires à se garantir un «moment» pour pouvoir proposer les vols nécessaires à leurs clients est un élément clé de la pertinence de cet outil de travail qui sert à toute la région. L’AGAA espère sincèrement que la nouvelle version du logiciel de réservation PPR, promise pour 2025, permettra à la fois de simplifier l’accès à la piste, de favoriser les acteurs vertueux et de sanctionner efficacement ceux qui ne respectent pas les règles communes.
Alors que le Conseil fédéral et les acteurs de l’aviation voient dans l’innovation une solution pour une aviation plus durable, la disponibilité réelle des biocarburants à Genève reste très théorique, car les plus gros consommateurs que sont les compagnies aériennes n’en commandent presque pas. Tout en freinant l’adoption des nouvelles pratiques qui permettront d’atteindre une aviation «net zéro» en 2050, cette lenteur empêche aussi les membres de l’AGAA de répondre aux demandes de leurs clients.
Enfin, les prochains mois verront se poursuivre les consultations pour la nouvelle Loi sur l’Aviation (LA). Rassuré par les engagements du Conseiller fédéral Albert Rösti de sanctuariser les horaires actuels d’exploitation pour «assurer la connectivité aérienne de la Suisse», l’AGAA reste très attentive aux discussions en cours pour garantir la place de l’aviation d’affaires et ses bénéfices pour tous dans le futur cadre législatif.
Au vu du parcours du nouveau directeur et de son intérêt pour les partenariats utiles entre public et privé, l’association est certaine de trouver un interlocuteur ouvert, axé sur l’efficacité, le concret et l’innovation.
Avec la nouvelle direction et le soutien de ses membres, l’AGAA se réjouit de continuer à défendre cet outil de travail si essentiel à la région lémanique, de collaborer avec toutes les parties prenantes pour continuer à améliorer les choses et, au final, de renforcer le Grand Genève.