Beaucoup espèrent 2024 comme une année de stabilité, après les crises du covid, de l’Ukraine et de l’inflation. A Genève Aéroport, alors que la gouvernance évolue, la situation des membres de l’AGAA reste bonne, avec même de vraies améliorations à l’horizon.
Dans le dialogue régulier qui réunit l’AGAA, comme représentant des acteurs de l’aviation d’affaires basée à Genève, et l’aéroport de Genève-Cointrin, son principal partenaire opérationnel, la discussion couvre tous les sujets importants pour les deux parties, type mouvements de pistes, parkings simplifiés ou carburants durables.
Connues de longue date, les problématiques d’accès à la plateforme aéroportuaire se complexifient naturellement avec la croissance du trafic, dans une infrastructure limitée par la piste unique et la configuration particulière des approches entre les montages du bassin genevois.
Côté capacité, il est impossible de monter au-dessus de 40, voire 42 mouvements par heure, une performance déjà sans commune mesure pour une seule piste, prouesse rendue possible par l’expérience locale de Skyguide. Pour l’aviation d’affaires, la flexibilité – et donc une certaine imprévisibilité – reste une part importante de la valeur ajoutée permise par cet outil de travail au service de l’économie et de la diplomatie.
Un nouveau logiciel qui prend en compte les doléances de l’AGAA
Entre ces deux impératifs légitimes, il faut trouver un modus vivendi permettant à l’aéroport de remplir ses fonctions pour tous ses publics tout en permettant à l’aviation d’affaires d’avoir la souplesse nécessaire à ces services essentiels aux conditions cadres de la région lémanique.
Depuis plusieurs années, notre aviation de travail avait réussi à négocier, puis à maintenir – dans un contexte sociétal peu favorable – une «disponibilité garantie» de quatre mouvements par heure pour l’aviation d’affaires. Représentant environ 10% de la capacité de la piste, ce privilège négocié permet aux opérateurs de planifier ce qui peut l’être, via un outil logiciel dédié proposé par l’aéroport.
Tout en maintenant cet outil de gestion, Genève Aéroport s’est engagé de manière ferme à remettre l’intégralité du système à plat en 2024 pour proposer en 2025 une nouvelle solution informatique apte à satisfaire tous les acteurs. Plusieurs séances sont en train d’être fixées pour intégrer les suggestions pratiques des membres de l’AGAA pour cette nouvelle version.
Des droits exclusifs pour les avions genevois
De plus, les deux parties se sont mises d’accord sur la définition des appareils basés à Genève. Précise et contraignante, cette notion donne des droits supplémentaires et exclusifs aux avions basés dans le canton, et donc, aux membres de l’AGAA.
Ces avantages concrets pour les avions immatriculés localement peuvent être la priorité d’accès à la piste en cas de double-réservation d’une «slot» ou encore une garantie de parking, un problème toujours plus aigu à Genève.
Ces solides succès opérationnels de l’association, qui complètent des réussites visibles dans le domaine de la communication, confirment le poids pris par l’association, qui parle d’une seule voix pour atteindre des objectifs communs à tous les acteurs locaux de cette industrie nécessaire pour la région.
En 2024, l’AGAA va poursuivre son travail de représentation, autant auprès des partenaires opérationnels et des autorités, que des médias et élus de tous bords. En fin de printemps, la publication d’une nouvelle enquête interne permettra par exemple de cerner l’importance du secteur à Genève, autant en matière d’emplois que d’impact sur l’environnement ou de poids dans le PIB du canton.