Rassemblée à Berne sous la houlette du Conseiller fédéral Albert Rösti, la grande famille des professionnels de l’aviation – compagnies aériennes, régulateurs, fournisseurs – s’est réunie à l’occasion de la rencontre annuelle de la «plateforme de l’aviation suisse».
Créée en 2005, cette rencontre se présente comme un forum annuel de discussions consacré au transport aérien civil suisse et à ses défis actuels comme futurs. Cette année, une part importante des échanges ont porté sur le futur rapport sur la politique aéronautique (LUPO), qui fixe les lignes directrices de la Confédération pour l’aviation civile pour les dix prochaines années, le dernier document datant de 2016.
Pour ce futur document de référence, le Conseiller fédéral Rösti a rappelé «qu’une grande partie des principes adoptés en 2016 (par exemple en lien avec la sécurité, la sûreté ou la compétitivité) n’avaient rien perdu de leur validité, non sans constater que le développement durable du transport aérien était devenu aujourd’hui une préoccupation majeure».
En 2016, ce rapport LUPO avait déjà établi l’importance de l’aviation d’affaires pour «les sociétés internationales fortement présentes en Suisse», comme «facteur de développement économique des régions» ou comme outil de travail souple et utile. A Genève, l’aviation d’affaires a démontré depuis, par diverses études, qu’elle est et resterait une activité essentielle sur la plateforme et une condition cadre de la «Genève internationale» et de toutes ses retombées économiques positives pour la région.
Pour l’avenir, le Conseil fédéral identifie à juste titre le «développement durable du transport aérien » comme un objectif important, partagé par tous les acteurs du secteur, et mise particulièrement «sur les carburants renouvelables pour réduire les émissions» de l’activité, aussi appelés SAF – Sustainable Aviation Fuel.
En étant depuis plusieurs années le principal levier de la demande croissante en SAF, avant les obligations récentes liées à la directive ReFuel UE et sa traduction suisse, l’aviation d’affaires confirme là encore sa position de précurseur dans le domaine des nouvelles technologies aéronautiques qui sont ensuite reprises par l’intégralité du secteur.
A Genève, et pour toute la Romandie, l’Association Genevoise pour l’Aviation d’Affaires se réjouit que le Conseil fédéral confirme la nécessité d’avoir «une place aéronautique suisse forte». Pour ce faire, Albert Rösti a notamment réaffirmé «la nécessité de maintenir les liaisons de notre pays avec les centres internationaux» autant que le besoin de stabilité pour les professionnels du secteur, «notamment en ce qui concerne les horaires d’exploitation et le développement des infrastructures».
Les consultations pour ce futur rapport sont prévues en 2027, pour une publication en 2028.