En 2021, la Suisse a enregistré près de 100 000 mouvements d’avions d’affaires, dépassant le niveau de 2019. Avec la crise du trafic aérien commercial liée au Covid-19, l’aviation d’affaires a fait preuve de résilience en augmentant temporairement sa part dans le total des mouvements d’avions à 27%, assurant ainsi les besoins de connectivité des pays. De plus, l’aviation d’affaires agit en tant que moteur de l’innovation et pionnière technologique, ouvrant la voie à une aviation durable à long terme.

Il semble difficile de faire rimer écologie et aviation d’affaires. En effet, il est souvent reproché à ce secteur son important impact écologique, pointé du doigt pour être un moyen de transport très polluant. En réalité, l’aviation d’affaires représente 0,04% des émissions globales de CO2.

Tandis que l’aviation privée est un outil considérable pour les entreprises en termes de gain de productivité et de temps, de nouvelles aspirations fleurissent du côté des consommateurs: ils attendent de ce secteur qu’il fasse des efforts d’un point de vue écologique. Le défi est collectif, pour compenser et réduire davantage encore leurs émissions de gaz à effet de serre. Que ce soient des moteurs électriques, hybrides ou à l’hydrogène, la mobilité aérienne durable est en plein essor.

Vers de petits appareils électriques?

La moitié des trajets des vols d’affaires durent entre une et deux heures. Cette durée moyenne des vols apparaît donc comme une véritable opportunité pour de petits appareils électriques. Ainsi, MagniX, fabricant de moteurs électriques pour avions, propose d’ores et déjà des technologies innovantes qui seront mises en service dans l’aviation d’affaires en premier lieu, avant de gagner l’aviation commerciale.

Les entreprises se penchent également sur la configuration des appareils pour améliorer l’aérodynamisme. Certains constructeurs de jets privés ont par exemple mis sur pied des projets de recherche en vue de réduire jusqu’à 50% des émissions grâce à une combinaison de progrès aérodynamiques et de propulsion, à l’exemple de Bombardier avec son programme EcoJet.

La transition durable de l’aviation n’est pas une nouvelle tendance. L’industrie en parle déjà depuis une douzaine d’années. Mais les choses prennent véritablement de l’altitude aujourd’hui.